Un Plan climat pour Questembert communauté

le PCAET n'est pas une tribune pour exprimer ses opinions perso

Je suis très défavorable à l'installation d'élevages industriels, aussi bien pour limiter la pollution environnementale alentours que pour le bien-être animal. Les exploitations industrielles sont pour moi l'expression d'un temps révolu. Les riverains n'en veulent pas, la plupart des consommateurs non plus.

Projet poulailler de Toulhouet -La Vraie Croix- 2000 m2/ de 61 000 à 123 000 poulets

L'actualité vient nourrir les questionnements sur la cohérence entre les projets d'élevages intensifs, la prise de position des élus locaux et les objectifs affichés ou annoncés, dont le PCAET.
L'exploitant(te) d'un élevage avicole à la Vraie Croix a déposé un projet d'extension de son poulailler pour passer de 61 000 à 123 000 poulets.
Les Conseils Municipaux de La Vraie Croix et de Questembert (territoires concernés par ce projet) ont eu à donner un avis sur ce projet d'extension.

Les deux conseils ont délibéré. Arguments cités par la presse (Ouest France) : questionnement sur le choix économique de l'extension, sur la destination des déchets/fientes vers zones d'épandage dont certaines sur terres situées à plus de 35 km ou sur les terres d'une entreprise agricole en « bio »... Et finalement, s'appuyant sur l'autorité environnementale régionale (MRAE), qui, au delà de quelques réserves (rejets d'ammoniac, pollution de l'air, nuisances olfactives), a fourni un avis favorable, les élus locaux ont finalement apporté un avis favorable très majoritaire à cette extension.
Notre commentaire :
Eléments de contexte : le conseil de Questembert a aussi débattu lors de la même réunion, de qualité de l'eau, de déchets...
Le vice-président du Conseil régional Thierry Burlot, actuellement président du SDAGE Loire Bretagne rappelait lors de la dernière réunion (oct 2020) que la Bretagne était loin d'atteindre le « bon état écologique » des masses d'eau fixé par la Directive cadre sur l'eau de la CEE : objectif fixé d'abord à 2015, actuellement atteint à 24%, fixé pour 2027 à 61 % ; budget alloué, 3,6 milliards d' € . En toile de fond de ces options, le changement climatique est mis au cœur du projet, ainsi que le renforcement du lien entre terre et mer (c'à d entre eau des rivières/bassins versants et littoral.
Très à propos, le documentaire « Bretagne terre sacrifiée » présenté mardi soir 17 octobre sur France 5 sur la prolifération des algues vertes et sur l'agriculture intensive apporte un témoignage/réquisitoire cinglant. 1,5 million d'ha.consacrés à l'agriculture intensive, à quel prix ?
Plages empoisonnés par les algues vertes, épidémies mortelles dans les élevages, maladies professionnelles...

Et puis, très localement, présence de cyano-bactéries dans les cours d'eau et pollution de l'étang du moulin neuf, du moulin de Célac...

Peut-on espérer, en lien avec le PCAET mis en œuvre, plus de cohérence dans les avis que nos élus prennent en notre nom sur ces projets d'extension d'élevages intensifs qui ne manqueront pas de produire les mêmes nuisances (pollution de l'eau, de la terre, de l'air, de la mer... et plus générallement atteinte à la biodiversité de nos campagnes et à la qualité de l'eau de nos estuaires... sans pour autant garantir des emplois locaux mieux rémunérés, moins dommageables pour la santé de ceux qui les pratiquent et pour le devenir/survie de notre terre.
Peut-on espérer que la FNSEA ou le CDJA cessent de se défendre maladroitement en mettant en avant tantôt tous les effors qu'ils ont fait pour se passer de pesticides, tantôt leur sézame récurrent depuis les années 50 de nourrir les hommes et la planète, tantôt de garantir notre alimentation saine, locale ou nationale, tout en voulant alimenter le marché mondial aux prix du marché et sans les entraves sociales et environnementales . « L'écologie, ça commence à bien faire ! » reprennent-ils après d'autres !
Notre solidarité avec ceux qui vivent de la terre, de l'élevage, et qui vivent mal ... passe aussi par quelques conditionnalités/accompagnements que notre temps, notre environnement, notre santé, le vivant tourmentés exigent.

Ne stigmatisons pas l'agri en permanence. La pollution est le problème de tous et tout le monde pollue (stations d'épuration sur le littoral)

C’est avec plaisir que j’ai participé au PCAET mais je ferais cependant une remarque on peut prendre une position le dimanche et faire le contraire le lundi, ce qui est un fait courant en politique agricole. Le but d’un PCAET est de lutter contre le réchauffement climatique me semble-t’il .Alors comment expliquer que les conseils municipaux de La Vraie Croix et de Questembert aient voté très majoritairement pour l’agrandissement du poulailler de la Vraie Croix qui va exactement dans le sens contraire ????